Etude de cas 2: Narcisse 2.0

Narcisse 2.0

Les réseaux sociaux favorisent-ils le narcissisme de ses utilisateurs ?

 

De nombreuses études existent déjà sur le sujet et, l’une après l’autre, elles confirment que les réseaux sociaux sont devenus l’outil de prédilection des narcissiques.

Je vais, à mon tour, partager mon analyse sur le sujet.

   

Tout d’abord un petit détour historique pour comprendre ce qu’on appelle le narcissisme. « Un jour, alors qu'il s'abreuve à une source après une dure journée de chasse, Narcisse voit son reflet dans l'eau et en tombe amoureux. Il reste alors de longs jours à se contempler et à désespérer de ne jamais pouvoir rattraper sa propre image. Narcisse finit par mourir de cette passion qu'il ne peut assouvir.»  (Source Wikipédia)

Je complèterai cette définition historique par une analyse du psychiatre Christpophe André : "Le narcissisme est un ensemble de traits de personnalité dominés par la conviction de son propre mérite et de sa supériorité, associée à la conviction que l'on n'a pas à suivre les mêmes règles et contraintes que les autres"

Enfin, jetons un œil sur le dictionnaire commun. Il définit le narcissisme comme la « contemplation de soi ou attention exclusive portée à soi. »

A partir de ce petit détour, intéressons-nous maintenant au réseau social Facebook.

 

Par rapport aux définitions vues plus haut, nous pouvons cibler deux caractéristiques chez les narcissiques : l’exhibitionnisme grandiose et l’illusion de grandeur.

Avec ce filtre, je pense que vous le repérez certainement mieux, maintenant, sur Facebook, le fameux « Narcisse 2.0 ». 

Vous vous êtes sans doute rendu compte qu’il y a ceux qui publient n’importe quelle photo, à l’arrache et ceux qui publient uniquement des photos parfaitement choisies et plutôt avantageuses. Des photos tellement glamours qu’elles pourraient rendre jaloux n’importe quel photographe de mode. 

En s’intéressant d’un peu plus près à ce facebookfriend on se rend souvent compte qu’il possède souvent un nombre impressionnant d’amis. Ce qui est normal, car c’est aussi cela le propre du narcissique. Les amitiés sur Facebook sont comptées car elles servent, inconsciemment ou non, pour un concours de popularité.

Pour compléter le panel du Narcisse 2.0, il y a aussi le nombre de wallposts (commentaire sur le mur). Chez le narcissique, tout doit être mis en place pour inciter ses amis à commenter. Les photos avantageuses obligent presque souvent les amis à commenter, mais d’autres outils sont utilisés comme les affirmations volontairement mystérieuses et équivoques (« Malgré tout, je garderai la force de poursuivre… »).

Afin de garder une certaine fidélité chez ses amis, le Narcisse 2.0 n’hésite pas à répondre, de manière presque individualisé, à chacun des commentaires qui lui sont adressés. Cela lui permet notamment d’entretenir un lien avec ceux qu’il considère comme ses « fans ».

Cette situation est tellement paradoxale, qu’il arrive parfois même au Narcisse 2.0, de répondre par l’humour à un commentaire, pas forcément le bienvenu. Cela permet encore une fois de rester quelqu’un de sympathique aux yeux de son « public »

Et puis n’oublions pas non plus celui qui « like »lui-même ses propres publications et les fameux « selfies » …

Si ça ce n’est pas une déclaration d’admiration pour soi-même…

Dans une société en panne de valeurs collectives on peut réellement se poser la question de savoir si les réseaux sociaux ne contribuent pas à favoriser l’égocentrisme de chaque citoyen…

Mais cette question doit-être nuancée car, je vous invite à le vérifier, toutes vos amitiés Facebook ne correspondent pas au profil de Narcisse 2.0. Se pose alors une autre question

Est-ce que ce qui semble être du narcissisme exagéré ne serait pas finalement que le simple symptôme de la génération qui grandie à l’air du numérique ?

Pour terminer, je vous invite à visiter cette page que je trouve très interressante : les 7 façons de reconnaitre un narcissique sur Facebook

Si cette étude de cas vous interpelle, n’hésitez pas à laisser un commentaire… et à liker la page.